ADOLFO CONSOLINI

Ses parents étaient agriculteurs et son plus jeune âge dès son retour de l’école le petit Adolfo devait les aider au travail des champs à Costermano une petite bourgade près de Vérone. Sans le savoir il se forge un physique hors du commun mais ne pense pas du tout aux épreuves sportives. Pourtant en 1937, il n’a que 20 ans, il participe à une fête sportive et se fait remarquer alors qu’il remporte une démonstration de lancer de pierres. C’est son premier contact avec un dirigeant de l’équipe d’athlétisme locale qui le transforme très vite en lanceur de disque. Il est très doué, si doué qu’il représente l’Italie aux championnats d’Europe d’athlétisme à Paris et se classe cinquième avec 48,02 m. Cette performance l’encourage à persévérer et surtout d’augmenter les doses d’entrainement cela lui permet de remporter son premier titre de champion d’Italie, il en gagnera quinze durant sa longue carrière.

Même la deuxième guerre mondiale ne ralenti pas sa progression de cet athlète de 1,83 m pour 100 km puisque le 26 octobre 1941 il bat le record du monde avec un jet de 53,34 m. Ce record du monde restera en place durant cinq ans jusqu’à que l’Italien, le 14 avril 1946, toujours à Milan, réalise 54,23 m nouveau record mondial et le propulse quelques mois plus tard vers son premier titre continental à Oslo.  Il en remportera trois de suite en 1950 à Bruxelles et en 1954 à Berne. Mais c’est en 1948, à Londres qu’il atteint le sommet de sa carrière, il a 31 ans, et devient champion olympique devant son compatriote Giuseppe Tosi. Les deux hommes se livrent une belle bataille mais Adolfo se débarrasse de son compatriote avec 52,78 m alors que Tosi reste à exactement un mètre.

Les deux hommes ont également un point commun il prennent part à des films à savoir «Chronique des pauvres amants» en 1954 pour Consolini et «Quo Vadis (1951)», «Ben Hur» (1959) et «Le mauvais chemin» (1961) pour Giuseppe Tosi. Au lendemain des Jeux Olympiques de Londres il va battre, toujours à Milan, son troisième et ultime record du monde avec 56,33 m. Il participe encore à trois reprises aux Jeux Olympiques en 1952, en 1956 et enfin en 1960.

A Helsinki, il gagne l’argent derrière l’Américain Sim Iness. A Melbourne il est sixième et dix-septième quatre ans plus tard, à Rome. Au stade olympique de la ville il a l’immense honneur, à 43 ans et encore champion d’Italie, de prononcer au nom des athlètes le serment olympique. En 1955, à Barcelone, il s’impose avec 52,81 m lors de sa seule participation aux Jeux Méditerranéens et devance largement le Grec Antonios Kounadis qui doit se contenter de 47,23 m. Auteur de deux recordς d’Europe Consolini avec 55,47 m en 1950 puis 56,98 m en 1955 ce qui constitue la meilleure performance de ses 23 ans de lancer du disque. Il met fin à sa carrière de haut-niveau à l’issue des JO de Rome mais lancera encore parfois pour son plaisir. Ainsi à 52 ans, à Milan il réussit encore un jet de 43,94 m et obtient la médaille d’or du CONI en récompense de sa très belle carrière.