SANTE GAIARDONI

Avant même de se distinguer aux Jeux Olympiques l’Italien Sante Gaiardoni malgré sa jeunesse, il est encore juniors, va se distinguer sur toutes les pistes du monde. Certes il a du mal à se défaire de son coéquipier Valentino Gasparella champion du monde amateur en 1958 et en 1959. Gaiardoni a remporté trois titres italiens en tandem 1958-60, deux fois avec Giacomo Zanetti et une fois avec Sergio Bianchetto . Le seul succès de Gaiardoni sur la route en tant qu’amateur fut de remporter la course Milano-Busseto 1959. Le cyclisme sur piste est rarement organisé aux Jeux Méditerranéens mais la présence d’un vélodrome à Beyrouth en 1959, l’Italien en profite pour gagner les médailles d’or sur la vitesse et le kilomètre.

Sante, petit et très musclé, a tout de même réussi à se classer deuxième lors des deux occasions. Pourtant, à Leipzig en 1960, il prend le dessus et devient champion du monde et obtient sa sélection pour les Jeux Olympiques qui pour la première fois depuis les Jeux de Paris en 1924 autorise deux sprinters dans le tournois de vitesse des Jeux de Rome. Sur le kilomètre il n’y a qu’un représentant par nation et les 25 coureurs n’ont qu’un objectif battre le record olympique de Leandro Faggin qui a couvert la distance en 1’09’’8 pour devenir champion olympique à Melbourne en 1956. Il seront cinq à battre ce record mais c’est l’Italien Gaiardoni qui a dernier mot en réalisant 1’7’’27 loin devant l’Allemand Dieter Gieseler 1’8’’75. C’est la première fois de l’histoire du cyclisme olympique que temps sont chronométré au centième de seconde. En vitesse, le même jour que la finale du kilomètre il y trente prétendants au titre olympique venant de 18 nations Sante trouve le temps de se qualifier lors du premier tour puis du deuxième avec autant de facilité. Le lendemain il passe tout aussi facilement les quarts de finale face au Brésilien Anésio Argenton. Après un jour de repos il est toujours face supérieur à l’Australien Ron Baensch en demi-finale et au Belge Leo Sterckx.

Dès la fin des Jeux Olympiques, il passe professionnel et comme ce fut le cas avec Valentino Gasparella chez les amateurs il tombe sur un os chez les Pros : Antonio Maspes. Il ne parviendra à battre son compatriote qu’une seule fois aux championnats du monde à Rocourt en 1963. Il doit se contenter d’accessits l’argent (1962, 1965, 1970) et de bronze (1966, 1969). En Italie, Gaiardoni a mis fin à la course Maspes de cinq titres nationaux consécutifs de sprint en remportant l’or en 1964. A la fin de sa carrière il épouse la chanteuse Elsa Quarta et en 2006 tente la politique en se présentant à la mairie de Milan mais il est battu par Letizia Moratti qui auparavant avait été présidente de la RAI (1994-1996) mais aussi ministre de l’Éducation et de l’Instruction dans les gouvernements Berlusconi (2001-2006). Avec le journaliste Francesco Lodi en 2010, il a écrit un livre « Quando la rabbia si trasforma in vittoria » , racontant l’histoire de la vie de Gaiardoni depuis son enfance jusqu’à la Jeux olympiques de Rome.