Souvent les Jeux Méditerranéens ont été l’antichambre des Jeux Olympiques mais aussi parfois la confirmation de succès internationaux. Ainsi durant 70 ans cette compétition née en 1951, après une répétition générale en 1949, à Istanbul, a vu défiler un grand nombre de champions en devenir et d’autres préparer de futurs rendez-vous plus importants. Cette déjà longue histoire a vu passer des collectionneur de médailles, des maris et leurs femmes, des pères et des filles, des frères, des sœurs qui ont construit la réputation de cette compétition née de la volonté du membre du CIO Taher Pacha.
Les Jeux Méditerranéens ont également été un élément moteur pour certains athlètes devenus plus tard des députés dans leurs pays, voire même des ministres ou bien des représentants de l’Union européennes. Il y a même qui sont devenus ministres et membres du Comité International olympique ou encore président de fédérations internationales, président de CNO et même organisateur de Jeux Olympiques. Il serait fastidieux de citer tous ces athlètes méditerranéens qui ont fait le sport mondial mais y figurent David Douillet, Hassiba Boulmerka, Rania Elwani, Manuel Estiarte, Laura Flessel, Spyros Capralos, Nawal El Moutawakel, Jean-Christophe Rolland, Pietro Mennea, Jean-François Lamour, Vasilios Papageorgopoulos, Roxana Maracineanu et bien d’autres. Même si aux Jeux Olympiques, le dévoreur de médaille est un nageur américain Michael Phelps le plus souvent se sont les gymnastes qui compte tenu de la multiplication de leurs épreuves se taillent la part du Lion.
Il en va de même aux Jeux Méditerranéens puisque certains d’entres ont amassés des collections de médailles. Ainsi le Français Raymond Dot qui a pris part à trois éditions (1951, 1955, 1959) a été couronné à onze reprises en ajoutant quatre médailles d’argent et quatre médailles de bronze. Ce n’est pourtant pas un cas isolé puisqu’une quarantaine d’années plus tard l’Italien Youri Chechi, allait faire mieux avec quatorze titres plus deux médailles d’argent et deux de bronze lui aussi en trois éditions (1991,1993, 1997). « Le seigneur des anneaux » comme il était surnommé dans le milieu de la gymnastique allait également gagner l’or (1996) et le bronze (2004) olympique à cet exercice.
D’autres gymnastes s’illustrèrent en remportant de nombreuses médailles comme Giovanni Carminucci, Henri Boerio en encore Michel Boutard pour ne citer que ceux-là. Une mention spéciale pour l’Espagnol Joaquin Blume qui va remporter sept médailles dont six titres, chez lui, à Barcelone, en 1955. Malheureusement ce sera sa seule participation aux Jeux Méditerranéens car il meurt en 1959 dans un accident d’avion. Les différentes éditions des Jeux ont vus passer des familles de compétiteurs qu’il serait trop long de les citer tous mais certains sortent du lot comme les frères Agostino, Carmine et Giuseppe Abbagnale qui furent tous les trois au moins double champion olympique d’aviron et qui furent également médaillés selon leurs participations entre 1991 et 1997. Notons également les frères Damilano, les frères Carminucci ou encore les frères Noureddine et Abderrrahmane Morceli.
Il faut également les couples comme les Français Odile Lesage et Stéphane Diagana, les Marocains Nouzha Bidouane et Abdel Aziz Sahere ou le champion olympique de lancer de poids Alessandro Andrei et sa femme Agnese Maffeis (poids et disque) qui totalisent à eux deux 10 médailles méditerranéennes dont six titres. Il faut également signaler le titre du Yougoslave Josco Vlasic vainqueur du décathlon en 1983 (7440 pts) et sa fille, la Croate, Blanca Vlasic, gagnante du saut en hauteur en 2001 (1,90 m). Il y a sûrement d’autres exemples de ces familles participantes aux Jeux Méditerranéens dans ces 70 années d’histoire.